D'une agitation aiguë
Urgence médico-psychiatrique ! Hospitalisation non systématique
- Tenter de rétablir la communication avec le patient, instaurer un climat d'empathie
- Isolement au calme dans un box
- En équipe +++
- Eliminer ou traiter une organicité
- Prévention du risque suicidaire et de l'hétéro-agression
- Prévention du Delirium Tremens si besoin
- Si besoin : Contention
- Chimique :
- Traitement sédatif PO si possible (IM si refus, jamais en IV) :
- Si agitation modérée à sévère, anxieuse ou alcoolique : BZD à longue demi-vie (diazépam par exemple)
- Si agitation sévère ou délirante : neuroleptique sédatif (loxapine par exemple)
- Physique :
- A éviter autant que possible, en dernier recours si agitation persistante avec risque hétéroagressif ou autoagressif
- Après évaluation de la balance bénéfice/risque
- Sur préscription médicale
- Avec matériel dédié homologué
- Avec du personnel qualifié en nombre (≥4)
- Pour une durée la plus courte possible
- Réévaluation pluriquotidienne de l'indication
- Anticoagulation préventive (par HBPM SC) si la durée de contention est ≥ 24h ++++
D'une bouffée délirante aiguë
Urgence psychiatrique !
Hospitalisation systématique, libre si possible, sous contrainte sinon, en secteur
- Eliminer ou traiter une organicité
- Mesure de protection des biens : sauvegarde de justice
- TTT symptomatique : réhydratation, correction des troubles hydroélectrolytiques...
- TTT psychotrope :
- Neuroleptique antiproductif atypique PO (IM si refus) type Risperidone : à poursuivre 1 an minimum
- Sédatif si agitation aigüe associée (BZD ou loxapine PO ou IM)
- Psychothérapie : de soutien, TCC, psycho-éducation
- Mesures associées :
- Eviter les excitants (café, nicotine...)
- Bonne hygiène de vie (temps de sommeil satisfaisant, alimentation équilibrée...)
- Surveillance :
- Clinique : température, ECG, tolérance du neuroleptique (poids, IMC...)
- Psychiatrique : en aigu (critique du délire ++, délire résiduel, récidive... ) et au décours en secteur au CMP.
Evolution d'une bouffée délirante aiguë
A court terme, l'évolution est en général favorable en quelques jours sous traitement bien conduit.
A long terme, 3 évolutions sont possibles :
- Episode unique, pas de récidive (1/3 des cas)
- Récidive (1/3 des cas)
- Entrée dans un trouble bipolaire ou psychotique chronique type schizophrénie (1/3 des cas)
Facteurs de mauvais pronostic (d'évolution vers une schizophrénie)
- Terrain : entourage de mauvaise qualité, mauvaise adaptation sociale
- Antécédents psychiatriques personnels ou familiaux
- Trouble de la personnalité sous-jacent (schizotypique surtout)
- Pas de facteur déclenchant
- Pas de prise de toxiques
- Début insidieux, évolution subaiguë
- Délire pauvre, pas de polymorphisme
- Participation affective peu intense
- Critique tardive
- Syndrome dissociatif +++
- Retard de prise en charge
- Pas ou peu de réponse au traitement
Dernière modification : 14/02/2016