Pédiatrie

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Item 139 - Soins, traitements et accompagnement

Douleur

Evaluation de la douleur
Analgésie multimodale
TTT Antalgiques selon palier OMS. Ne pas hésiter à utiliser les paliers III.
Titration morphinique
Réévaluation de la douleur
Prévention des effets secondaires des morphiniques
Association si nécessaire avec des antalgiques neuropathiques Association si nécessaire de mesures co-antalgiques :

  • Corticothérapie
  • Radiothérapie
  • Biphosphonates
  • Alcoolisation nerveuse
  • Bloc nerveux

Asthénie

  • Adaptation des activités de la vie quotidienne et des soins
  • Réaménagement des horaires pour alterner activités et temps de repos
  • Recherche de médicaments pris par le patient susceptibles de majorer une asthénie et modifications thérapeutiques adéquates

TTT symptomatique :

  • Corticoïdes en cures courtes
  • Amphétamines (adrafinil, méthylphénidate)
  • Acétate de megestrol (chez les patients cachectiques)

Immobilité

Prévention des complications liées au décubitus (Item 50)

Anxiété

Evaluer le degré d'anxiété du patient et des proches
Proposer :

  • Soutien psychologique
  • Techniques de relaxation (Yoga, massages, sophrologie ...)
  • Benzodiazépine à 1/2-vie courte de courte durée

Attention au risque de dépendance !

Dépression et risque suicidaire

Différencier tristesse et syndrome dépressif vrai
S'aider d'un psychiatre si nécessaire
Evaluer le risque suicidaire
Mise en route d'un TTT anti-dépresseur (chez le grand enfant) et d'un suivi psychiatrique
Prise en charge de la douleur qui peut majorer un syndrome dépressif

Troubles du sommeil

A rechercher systématiquement
Privilégier le confort et l'environnement favorable au sommeil
TTT hypnotique non systématique :

  • Zolpidem et Zopiclone en cas d’insomnie d’endormissement
  • Benzodiazépine en cas d’anxiété associée
  • Antidépresseur sédatif en cas de réveil précoce avec signes dépressifs
  • Neuroleptique pour les insomnies rebelles

Syndrome confusionnel

Fréquent, source d'anxiété pour la famille
Recherche étiologique systématique :

  • Iatrogène
  • Toxique
  • Métabolique
  • Mécanique (Globe, Fécalome)

Prise en charge thérapeutique :

  • Stopper les TTT non-essentiels potentiellement inducteurs de syndrome confusionnel
  • TTT étiologique
  • Rassurer le patient et la famille
  • Réorientation spatio-temporelle
  • TTT médicamenteux en cas d'échec des mesures précédentes (seulement chez le grand enfant) :
    • TTT neuroleptiques
  • Réévaluation quotidienne pour stopper les TTT médicamenteux dès retour à la normal

Sécheresse / Ulcérations des muqueuses

  • Soins de bouche quotidien adaptés à l'état dentaire, gengival et de l'état de conscience du patient

Escarres

Prise en charge des complications de décubitus (Item 50)

Œdèmes

  • Bas / Bandes de contention
  • Surélévation des membres
  • TTT Diurétique
  • Correction des troubles osmotiques
  • Massage drainant

Prurit

  • TTT étiologique
  • Mesures hygiéniques :
    • Eviter la chaleur, les bains trop chauds, les agents asséchants (savons trop détergents) ou irritants (lessives, vêtements en laine)
    • Recommander l’usage fréquent d’une crème hydratante
  • TTT anti-histaminique : Hydroxyzine

Dyspnée

En cas de TTT étiologique impossible, envisager un TTT symptomatique en phase palliative :

  • Oxygénothérapie adaptée au degré de désaturation
  • Repositionnement dans le lit
  • Soutien psychologique du patient et de sa famille
  • Techniques de relaxation
  • Broncho-dilatateurs Béta2-mimétiques en cas de bronchospasme
  • Corticothérapie en cas de compression extrinsèque
  • Benzodiazépine en cas d'anxiété / attaque de panique
  • Kinésithérapie respiratoire + Scopolamine bromhydrate en cas d'encombrement bronchique

En phase terminale :

  • Après information du patient et de la famille
  • Accompagnement du patient avec sédation terminale :
    • Titration morphinique IV permettant de réduire la détresse respiratoire avec relai IVSE
    • Benzodiazépine IVD puis relai IVSE
  • L'oxygénothérapie peut être suspendue.

Toux

  • Repositionnement du patient dans son lit
  • Humidification de l’air inspiré ou des aérosols hydratants (aérosols de sérum physiologique)
  • Kinésithérapie respiratoire + Scopolamine bromhydrate en cas d'encombrement bronchique
  • Antitussif opiacé en cas de toux sèche

Dysphagie

  • Corriger une sécheresse buccale :
    • Suspendre les TTT non essentiels favorisant la sécheresse buccale
    • Renforcer les soins de bouche
  • Adapter la texture alimentaire si possible
  • Rééducation de la déglutition par un orthophoniste
  • Corticothérapie IV forte dose en cas d'obstruction œsophagienne
  • Dilatation endoscopique si échec
  • Alimentation entérale par SNG avec relai par gastrostomie si échec

Nausées / Vomissements

  • Suspendre les TTT non essentiels favorisant les nausées / vomissements
  • Fractionner les repas et de proposer de petites collations
  • Prendre en charge la déshydratation consécutive aux vomissements
  • TTT médicamenteux :
    • En cas de stase gastrique ou d’obstruction partielle à la vidange gastrique, les antiémétiques prokinétiques :
      • Dompéridone (Métoclopramide contre indiqué chez l'enfant de moins de 18 ans)
    • En cas d’anxiété, Benzodiazépines PO (chez le grand enfant)
    • en cas de nausées et de vomissements d’origine centrale :
      • Antagonistes des récepteurs 5HT3 : Ondansétron

Anorexie / Cachexie

  • Favoriser l’appétit grâce à une présentation attrayante des repas, à de petites portions, à des boissons fraîches
  • Proposer des préparations hyperprotidiques et hypercaloriques
  • En cas de gastroparésie : antiémétiques prokinétiques : Métoclopramide
  • TTT d'épreuve par des médicaments orexigènes :
    • Corticoïdes

En phase terminale, l'alimentation entérale par SNG ou gastrostomie ou parentérale peut être suspendue et remplacée par une hydratation seule (orale ou parentérale (en privilégiant la voie sous-cutanée)).
Décision pris en accord avec la famille
Penser à le consigner dans le dossier médical et à effectuer des soins de bouche pluriquotidiens.

Déshydratation

En phase terminale, si la réhydratation orale n’est pas possible, il n’est pas recommandé une réhydratation parentérale systématique.
Qu’il y ait ou non une hydratation parentérale, un apport liquidien même minime par voie orale est à conserver quand cela est possible.
Réhydratation parentérale seulement si :

  • Sensation de soif persistante
  • Confusion
  • Troubles ioniques

Privilégier la voie sous-cutanée (sauf si le malade a déjà un abord veineux) 500 ml à 1 litre par 24h.

Constipation (Item 300)

Diarrhée (Item 302)

Troubles urinaires

TTT d'une infection urinaire non sondée
Absence de TTT en cas de bactériurie asymptomatique chez un patient sondé à demeure
En cas d'hématurie macroscopique persistante :

  • Embolisation artérielle en cas de saignement d'origine rénale
  • Electrocoagulation en cas de saignement vésical

En cas d’échec, sonde vésicale à double courant
En cas d'incontinence, le sondage à demeure n’est proposé qu’en cas d’inefficacité :

  • d’un TTT médicamenteux adapté à la cause
  • d’inefficacité des protections, du sondage intermittent ou de l’étui pénien

Mais le sondage à demeure doit être envisagé précocement chez un patient grabataire, douloureux à la mobilisation, et/ou porteur d’escarres ischiatiques ou sacrées et/ou en phase terminale.
En cas de rétention d’urines, il est recommandé de :

  • Drainer la vessie en urgence
  • Rechercher une cause iatrogène (opioïdes, imipraminiques) et/ou une obstruction urétrale (Fécalome)

Dernière modification : 19/10/2015